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France, Un front s’organise pour le droit au logement

Les élus communistes et républicains ont tenu à Ivry, Val-de-Marne, les états généraux du logement, de l’habitat et de la ville.

Urgence de solutions, urgence de mobilisation. Pour l’Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR), qui organisait samedi 5 février, à Ivry, en partenariat avec le PCF et le Parti de gauche, ses 5es États généraux, c’est bien de l’urgence d’une autre politique que celle menée actuellement par le gouvernement qu’il s’agit quand « 3,5 millions de personnes ne sont pas logées, ou mal ; 1,3 million de personnes sont demandeuses de logements sociaux ; 100 000 sont sans abri, et 100 000 familles sont menacées d’expulsion locative ». Un constat largement partagé et qui mobilise. En témoigne la présence de plusieurs centaines d’élus venus de toute la France, de très nombreux militants associatifs et syndicaux (CNL, DAL, Fondation Abbé-Pierre, CGT…), mais aussi de grands témoins architectes, urbanistes, directeurs d’office HLM, chercheurs. En ateliers le matin, en séance plénière l’après-midi, les débats ont permis de construire des propositions alternatives pour, comme le souligne Catherine Peyge, maire (PCF) de Bobigny en Seine-Saint-Denis, « passer de la nécessité au droit ». Ainsi seront proposés l’exigence de l’abrogation de la loi Boutin, le gel des loyers dans tous les secteurs locatifs, l’abrogation de l’expulsion, le lancement en urgence de la construction de 180000 logements sociaux par an et le respect de la loi SRU imposant 20 % de logements sociaux dans chaque ville. À ce propos, le député (PS) Jean-Yves Le Bouillonnec souligne que « ce chiffre de 20 % date de quinze ans et qu’aujourd’hui, pour répondre aux besoins, il en faudrait 33 % ». Enfin, sur les moyens financiers, les participants proposent la mise en place dès 2010 d’un collectif budgétaire de 2 milliards d’euros financé par la suppression des aides fiscales à la spéculation immobilière. Les débats ont aussi montré de l’impatience. Pour Augusta, militante du logement social à Pantin (93), « au-delà de nos débats, il y a urgence de résistance et de lutte ».

L'Humanité