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Conférence de ministres de l'Habitation: 400 mal-logés réclament de l'action de la part d'Ottawa

Conférence de ministres de l'Habitation: 400 mal-logés réclament de l'action de la part d'Ottawa, QUEBEC, december 2009

"There are no housing, if there are, are too much expensive "

Autour de 400 personnes ont fait entendre leur voix à Gatineau où se déroule la première conférence fédérale-provinciale-territoriale des ministres de l'Habitation. Les manifestants, provenant de plusieurs régions du Québec, ont répondu à l'invitation du FRAPRU pour réclamer de l'action pour faire face aux problèmes de logement et d'itinérance qui se sont aggravés avec la crise économique que pour protéger les 600 000 logements sociaux existants.

Dans la rue pour le droit au logement in Gatineau, QUEBEC, december 2009

Marching for housing right in Gatineau

Gatineau, QC, le 4 déc. /CNW Telbec/

Autour de 400 personnes mal-logées ou sans-abri ont fait entendre leur voix, ce matin, à l'extérieur du Holiday Inn de Gatineau où se déroule la première conférence fédérale-provinciale-territoriale des ministres de l'Habitation depuis l'arrivée au pouvoir du Parti conservateur de Stephen Harper. Les manifestants provenant de plusieurs régions du Québec ont répondu à l'invitation du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), un regroupement pour le droit au logement. Ils ont réclamé de l'action de la part du gouvernement fédéral et ce, autant pour faire face aux problèmes de logement et d'itinérance qui se sont aggravés avec la crise économique que pour protéger les 600 000 logements sociaux existants.

François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, a pressé la ministre fédérale du Développement social et du Développement des compétences, Diane Finley, à prendre des engagements concrets devant ses collègues des provinces et des territoires : "À deux reprises depuis 2006, des ministres conservateurs ont boudé des rencontres avec les ministres provinciaux et territoriaux. Il est à espérer que la présence de Mme Finley signifie qu'elle a, cette fois, l'intention de faire des annonces concrètes qui soient à la hauteur des problèmes".

Le FRAPRU précise que les investissements en logement social que le gouvernement conservateur a annoncés dans son budget de janvier 2009 se termineront dans 18 mois et que rien n'est assuré, passée cette date. François Saillant s'en inquiète : "À plusieurs reprises, des instances de l'ONU, dont son Rapporteur spécial sur le droit au logement, ont pressé le gouvernement canadien de considérer les problèmes de logement et l'itinérance comme une urgence nationale et de se doter de programmes à long terme en ces domaines. Comment ne pas parler d'urgence quand on connaît les effets de la crise économique actuelle et quand on sait qu'avant même cette crise, près de 700 000 ménages locataires canadiens consacraient plus de la moitié de leur revenu pour se loger, dont 320 000 pas moins de 80 %".

Comme les autres organismes canadiens de lutte pour le droit au logement, le FRAPRU réclame des investissements fédéraux de 2 milliards $ additionnels par année en logement social. Il en souhaite l'annonce dès le prochain budget du ministre des Finances, Jim Flaherty.

L'organisme demande aussi à la ministre Diane Finley de prendre des engagements fermes concernant le maintien des subventions fédérales aux logements sociaux existants, qu'ils soient directement sous la responsabilité de la Société canadienne d'hypothèques et logement (SCHL) ou sous celle des provinces ou des territoires. Il précise que le gouvernement subventionne toujours 600 000 logements sociaux au Canada, dont 123 000 au Québec et 230 000 en Ontario. Or, ces subventions, qui étaient d'une durée limitée (35 ans dans la majorité des cas) ont commencé à se terminer pour une petite partie des logements, le phénomène étant appelé à s'amplifier dès le début des années 2010.

Cette fin des subventions fédérales qui à terme fera économiser 1,6 milliard $ par année au gouvernement fédéral entraînera par contre une hausse importante des loyers dans ces logements et risque, dans certains cas, d'entraîner leur privatisation. Selon le FRAPRU, le gouvernement fédéral a le devoir de protéger les logements sociaux qu'il a financés et de s'assurer qu'ils demeureront toujours accessibles aux ménages à faible revenu pour lesquels ils ont été construits.

Newswire

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Mal-logés , FRAPRU , ministres