Constitution d'un réseau Patagonique du Logement

Durant la rencontre, nous avons analysé divers thèmes comme l'augmentation massive de campements en Argentine et tout particulièrement les prises successives à Saint Martin des Andes. D’autres thèmes ont également été abordés comme la question concernant les alternatives possibles pour faire prendre conscience de la propriété collective pour que le logement ne soit plus un bien de spéculation; et où a émergé l’idée de construire en commun. Les organisations et les différents partis politiques doivent arriver à trouver comment mettre en place des politiques plus équitables pour les secteurs laissés de côté par tous les gouvernements en analysant leurs cadres juridiques comme le droit à la ville, les expulsions, l'ordre territorial et la situation des terres dans la province de Neuquén, celles des communautés Mapuces. La problématique urbaine a aussi mis l’accent sur l’échange d'expérience entre la lutte et la résistance pour un logement, la terre, l'eau et la relation avec l'état, sans laisser de côté la forme d'organisation nécéssaire pour combattre la pauvreté pour que l’on puisse construire à partir de l'organisation et des différents fronts politiques pour que la distribution de la richesse soit vraie et que les ODM (les Objectifs Du Millénaire) soient atteints et qu'ils ne restent pas que de simples souhaits.

Les organisations de la société civile, les fonctionnaires et le pouvoir législatif se sont réunis le 27 et 28 novembre à Saint Martin des Andes, en Argentine lors de la Journée du Logement Social pour un Monde Urbain et Rural "Combattre la pauvreté et Distribuer la Richesse" où les différentes organisations présentes ont partagé leurs expériences de travail et dans un atelier indépendant, les organisations de la région sud ont créé le Réseau Patagonique du Logement (voir document joint ci-bas).

L'adhésion à la promulgation d'une norme d'urgence en matière de logement dans la Province du fleuve noir a été signée par la totalité des participants et a permis de déterminer le cadre de la suspension des expulsions,

La Journée de travail a été organisée par la Confédération Mapuche Neuquina, Radio AM 800 Wajzugun, la Commission des Voisins Sans Toit de Saint Martin des Andes et le Réseau de Logement d’Argentine. Ils ont pu compter sur la collaboration spéciale des organisations présentes qui ont enrichi le débat avec leurs savoirs. Ils ont discuté des alternatives possibles qui pourraient solutionner de manière définitive le problème de logement. Dans un même temps ils ont souligné la necesité urgente de commencer une négociation avec les propriétaires de la terre de l’état comme par exemple l'Armée Argentine et la Armanda qui possèdent d'abondantes terres à l’abandon dans la zone.

Déjà au niveau international, ont été commencées des consultations entre les organisations participantes et les organismes de l'état pour officialiser la demande d'intervention de l'organisme des Nations Unies qui s'occupe des expulsions forcées pour venir en aide à des milliers de familles qui sont expulsées dans la République Argentine, à n'importe quelle heure du jour (elles sont plus fréquentes à l'aube) sans le moindre respect pour aucuns des pactes internationaux qu'a signé notre pays. L'état a seulement pensé à satisfaire les nécessités des groupes d'entrepreneurs et a entrepris une politique d'expulsion massive des pauvres des centres urbains, reléguant au second plan l’accès aux services de santé surtout en les éloignant des hôpitaux. Un fait intéressant est que l’on pense vendre la terre pour aider les pauvres quand les organisations disent pourquoi vendre, pourquoi ne pas les tirer au sort et les remettre directement aux familles.

La journée internationale s'est réalisée dans le Salon des Expositions du Parc National Lanin. Carlos Curruhuinca, Représentant de la Confédération Mapuche Neuquina, Walter Morea et Juan Bustamente Coordinateurs de la Commissions des Voisins Sans Toit de Saint Martin des Andes ont donné la bienvenue et ont fait les premiers commentaires. Pendant que Sara Casteñeda, Secrétaire de Planification de la Commune Locale et Cesare Ottolini de l' Alliance Internationale des Habitants - qui a son siège à Padova, en Italie - ont laissé la journée ouverte pour le débat initial.