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Haiti, Le GARR condamne les expulsions violentes des familles déplacées de Canaan

Le GARR condamne les expulsions violentes des familles déplacées de Canaan

Vue partielle du village Mozayik après la démolition des maisons - Photo:Geralda Sainville Lubin

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) condamne vivement la répétition des expulsions forcées opérées à l’encontre des familles déplacées du « village Mozayik» situé à Canaan (Nord de Port-au-Prince). Ces violations, réalisées dans l’indifférence des autorités concernées doivent être stoppées de manière urgente afin que les victimes ne subissent pas d’autres atrocités de la part des particuliers se réclamant propriétaires, en complicité avec des agents du gouvernement.

Des agents de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO) ont molesté brutalement plusieurs familles du village Mozayik qui ont essayé de bloquer la route nationale # 1, menant à leur espace, dans la matinée du 3 février 2014. Les déplacés/es avaient entreposé des barricades pour empêcher la démolition de leurs maisons par des tracteurs. Pour contrecarrer le mouvement, les agents ont lancé des bombes de gaz lacrymogène et frappé à coup de bâtons plusieurs personnes afin de disperser la foule. Cinq (5) blessés ont été enregistrés dans le camp des déplacés, suite à cette bastonnade. 

Soulignons que ces familles ont été, à plusieurs reprises, la cible d’expulsions forcées manigancées par des policiers et des hommes minus d’armes blanches. La dernière en date du 30 janvier 2014, a été réalisée en présence d’un juge de paix de la commune de Croix-des-Bouquets qui prétendait exécuter une décision de justice rendue en faveur d’un nommé Henry Thevenin en juin 2013 et signée par le commissaire du Gouvernement, Leny Thélusma. 

Les victimes ont contesté formellement cette décision. Car selon elles, cette dernière ne leur a pas été signifiée et ne concerne qu’une dizaine de résidents/es du site. Pourtant, plus de 300 familles ont été chassées et d’autres sont toujours menacées d’expulsions. 

Le GARR critique l’indifférence des autorités concernées qui n’ont pas intervenu alors que deux arrêtés présidentiels déclarant la zone de Canaan d’utilité publique, ont été publiés. Le premier initié par l’ancien Président René Préval a été promulgué le 22 mars 2010, trois mois après la catastrophe du 12 janvier et le deuxième en novembre 2012 sous le gouvernement de Martelly/ Lamothe. 

Au lieu de trouver un accompagnement, les personnes déplacées sont livrées à elles-mêmes. Ces populations à faibles revenus, assoiffées d’un besoin fondamental qu’est le logement, se retrouvent seules en proie à des violations flagrantes de leur droit à la vie et à la protection. 

Le GARR croit que la déclaration d’utilité publique est un acte souverain de l’Etat qui s’engage à utiliser un périmètre donné pour l’intérêt collectif. Une telle décision doit s’accompagner d’un projet d’aménagement bien élaboré. Or, jusqu’à date le gouvernement ne s’est pas encore officiellement prononcé sur le devenir de la zone. 

Le GARR invite les autorités du pays à prendre des mesures urgentes pour protéger les populations sous menace d’évictions forcées et accompagner celles qui en sont déjà victimes. Il appelle le gouvernement Martelly/Lamothe à finaliser le processus d’expropriation des terres se trouvant à Canaan afin d’élucider le statut de cette zone.

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