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Alger, Plus de 1000 familles expulsées recensées

Le comité SOS expulsion, hébergé par la Ligue de défense des droits de l’homme (LADDH), exige un quota de logements de la wilaya.

Les opérations de relogement  entreprises ont concerné les occupants des baraques, de familles touchées dernièrement par le séisme, mais aucunement les expulsés qui désespèrent de voir l’administration de la wilaya leur réserver un quota, comme ils le réclament depuis plusieurs années. Le comité SOS expulsion, hébergé par la Ligue de défense des droits de l’homme (LADDH), créé il y a 4 ans, est résigné.

Le nombre de familles qui se retrouvent à la rue ne cesse d’augmenter ces derniers mois, touchant presque tous les quartiers de la capitale. «Les expulsions reprennent de plus belle ces derniers jours. Sur les 2000 familles recensées par nos soins, il existe une bonne moitié dans la capitale qui détient le triste record des familles expulsées sans ménagement.

On a recensé des dizaines d’expulsés à Belouizdad, El Harrach, Bordj El Kiffan, etc. Si le propriétaire peut réclamer son bien, comme l’exigent actuellement des héritiers, l’Etat doit, par contre, protéger ces familles fragilisées et les mettre dans une catégorie bien définie», réclame Hakim Salmi, président du comité, qui affirme recevoir chaque jour des dossiers de ces familles mises à la rue ou en cours de l’être. Dans la seule commune de Belouizdad, près de 200 expulsions ont été recensées par les services sociaux. «Nous avons recensé 128 cas de familles dans cette dramatique situation avec un jugement définitif rendu depuis le deuxième trimestre de 2012. 60 autres cas sont en instance d’expulsion», a déclaré la P/APC de Belouizdad, Mme Dehina Naïma, dans un précédent entretien publié par El Watan.

«Certaines familles ont occupé des terrasses ou des caves, quand ce n’est pas une tente sur un bout de trottoir», précise-t-elle. «Des procédures sont engagées par les héritiers contre les locataires, qui étaient là à l’indépendance ou même avant dans certains cas. Lorsqu’on sait que 73,73% du parc immobilier appartiennent au privé, j’imagine le nombre de cas d’expulsés que l’on devra traiter. Ces gens ne savent même pas qu’ils ne sont pas propriétaires, et certains n’ont même pas déposé de dossier pour obtenir un logement.

Au n°3 Mohamed Douar, plus de 70% des locataires d’un immeuble ont été expulsés», signale la présidente de l’APC, qui a fait remarquer que 251 familles habitent des terrasses et 87 autres des caves. Certaines familles ont dû rester dans la rue, puisqu’elles ne peuvent ni louer ni être prises en charge par des parents. «Les gens trouvent de plus en plus de difficultés à louer. Il n’y a pas de barème fixe et les propriétaires n’en font qu’à leur tête.

Le marché locatif, le mot est peut-être trop fort, est désorganisé pour le seul profit de spéculateurs. Les familles sont déchirées et ne peuvent plus se prendre en charge», se désole M. Salmi. La loi, telle qu’appliquée actuellement, donne la possibilité au propriétaire de faire sortir manu militari les locataires. Pourtant, il est stipulé dans la Constitution que la famille bénéficie de la protection de l’Etat et de la société (art.58). Mots creux au regard des déclarations des concernés.  «Même la société civile que nous représentons n’est pas prise en considération quand elle envoie du courrier aux différentes autorités. On ne voit rien venir», s’indigne  M. Salmi.

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