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Haïti, Camp Gaston Margron : des tentes détruites par des policiers accompagnés des civils armés

Haïti, Camp Gaston Margron : des tentes détruites   par des policiers accompagnés des civils armés

Démolitions et violences contre les déplacés (Camp Gaston Magron, Port-au-Prince, Haïti, 16 11 2012)

Un groupe de policiers accompagnés de civils avec des machettes ont détruit une vingtaine de tentes au camp Gaston Margron, à Mariani, Banlieue sud de la Capitale, le 16 novembre 2012. Traumatisés/es les déplacés/es lancent un SOS aux instances concernées pour freiner les démolisseurs qui promettent de récidiver.

Les déplacés s’adonnaient à leurs activités coutumières quand firent irruption sur le site trois véhicules dont deux pick-up up de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et une camionnette. « Tous les trois véhiculés étaient sans plaque d’immatriculation », selon les déplacés/es. . Il était environ 10 heures du matin. Avec rage, une dizaine de personnes, machettes en mains, se sont jeté sur des tentes mettant les bois et les prélarts en morceaux.

« EH ! Attention messieurs ! Cette tente a une femme qui vient d’accoucher  », avait crié un jeune déplacé aux Policiers. Ces derniers en position de bouclier pour protéger les destructeurs, ont pointé leurs armes sur les résidents du camp pour les empêcher d’intervenir. Et sans la moindre réserve, les démolisseurs ont déchiré la tente de la nourrice allongée près de son bébé d’un mois à peine.

En moins de 30 minutes, environ une vingtaine d’abris étaient déjà par terre avec les effets des sinistrés du 12 janvier, éparpillés ça et là. « Nous savons que nous devons laisser le camp, mais on ne peut pas nous chasser de cette manière  », a lâché Alphonse, révolté. Le maire de la commune, Jude Edouard qui était dans les parages est intervenu pour interrompre la bande qui opérait en présence d’un juge de paix de Carrefour.

Selon les témoignages des résidents du site hébergeant environ 880 familles, cette destruction a été réalisée sous l’ordre d’un juge de paix suite à un jugement par contumace. Le terrain appartient, parait-il à un particulier propriétaire de plusieurs carreaux de terres dans la commune. Il avait fait appel aux autorités judiciaires de cette municipalité pour récupérer l’espace occupé par ces familles venant de différents quartiers depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010.

« Nous sommes constamment menacés d’incendies. Selon des rumeurs, le propriétaire aurait payé ces bandits pour nous forcer à partir  », a informé Andy Paul, l’un des membres du comité du camp.

Cette action est une première tentative pour nous forcer à déguerpir, ont déclaré les déplacés/es. L’un d’eux a ajouté que «  ces bandits ont promis de venir de préférence la nuit pour terminer leur sale besogne » 

« Je n’arrive pas à fermer l’œil depuis cet événement. On ne sait jamais. Des gens pourraient nous surprendre la nuit et faire des blessés », a craint  une autre déplacée, l’air pensif redoutant d’être parmi les prochaines victimes elle et ses deux enfants. Cette dame préfère rester sur le site au lieu d’aller vivre avec sa mère gardant déjà l’ainé, n’a pas les moyens, dit- elle, pour prendre soin de ses deux derniers enfants.

Outre le camp Gaston Margron, plusieurs camps de la Capitale sont sujets aux menaces d’expulsions, notamment des camps de « Bateau » et « ti sous », se trouvant toujours à Carrefour. Et cela, dans la quasi indifférence des autorités gouvernementales et du Parlement. Pourtant comme Etat membre des Nations Unies, Haïti est concerné des principes directeurs régissant les traitements réservés aux personnes déplacées dans leur propre pays.

« Toutes les p ersonnes déplacées à l ' intérieur d e le u r propre pays ont d roit à un ni v eau de vie suffisant. Au m i n i m u m   quelles que soient les circonstances   et sans discri m i nation aucune, les autorités co m pétentes assurent aux personnes déplacées à   l ' intérieur de leur propre pays les services suivants et leur per m ettent d ' y accéder en toute sécurité :   ali m ents de base et eau potable ;   abri et loge m ent;   vête m ents déce n ts; et   services m édicaux et insta l lations sanitaires essentiels  », stipule le principe 18 du texte en question.

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